"Maria Tu dort Le moulin des mots dort Coups de dagues dans l'eau Dague des mots de ce soleil mal éteint dans l'eau Mais
Tu Nous veillent encore au-delà / dans l'eau-delà / dans l'au-delà de l'eau-dela des mots
veillent encore par-delà la douleur Qui n'est pas Elle / une métaphore
On pleure le manque de couleur -"C'est d'un noir, d'un froid (comme) ces bords du lac Erié,
d'un triste"
dans ces toiles en souffrance de l'Absence Des mots cloués nus aux arbres sans couleur Mais
Nous croit en l'éclat du mot en Tu en Toi -croyant en l'éclat du mot / en vergue de l'émoi (d'une métaphore de)
La bouche vivante des mots bouge encore dans les mains des
natures mortes suspendues aux offrandes
de demain la langue
en irisation de peau bouge
dans ton antre de mots Gilbert
qui n'est pas antre mais Ancre
d'où jeter notre encre / notre sang d'encre / lever nos ancres
notre encre-des-seiches jusqu'au sable
indélébile des laisses
Nous sommes dans le Large / nous sommes dans le Grand Large
"Nous sommes le Large" Emportés dans les marges accostant des rivages
émergés des images
"Nous sommes vivants ! " Gilbert, nous vivons
croyant en l'éclat du mot / en vergue de l'émoi (d'une métaphore de).
Murielle Compère-Demarcy, 15 / 04 / 2015.
Les mots en italiques sont empruntés d' In Memoriam de Jean-Louis Rambour.